
Under The Pole IV • DEEPLIFE
Un programme de dix ans (2021–2030) reconnu comme projet officiel de la Décennie des Nations Unies et mené dans le cadre du programme scientifique DEEPLIFE.
Les objectifs et enjeux d'UTP IV
Après avoir sillonné les océans du globe pendant 15 ans, Under The Pole a lancé, en collaboration avec le Centre National de Recherche Scientifique (CNRS) et un consortium scientifique international, le programme DEEPLIFE. Celui‑ci est dédié à l'étude et à la préservation des forêts animales marines ‑ des écosystèmes riches et fragiles situés dans la zone mésophotique (30‑200 m de profondeur) jusque‑là très peu explorés et étudiés.
Ce programme de recherche international ambitieux, d’une durée de dix ans, s’inscrit dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021‑2030). Il partage les ambitions de cette initiative portée par l’ONU, à savoir : promouvoir les synergies, renforcer la sensibilisation du public, et développer une interface science‑politique efficace. Son objectif final est de permettre une action conjointe et renforcée en faveur de l’Océan.
Découvrez notre web‑documentaire aux Canaries, à la recherche de forêts animales marines en Méditerrannée :
« Ce qu'on veut savoir, c'est dans quelle mesure, nous êtres humains, influençons les forêts animales marines afin de ne pas perturber ces écosystèmes ou contribuer à leur effondrement. »
Pourquoi étudier les forêts animales marines est vital pour la résilence de nos océans
Les forêts animales marines font partie des écosystèmes marins à la biodiversité exceptionnelle, parmi les plus riches et diversifiés de la planète. Elles forment des habitats complexes de large extension au fonctionnement similaire des forêts terrestres, avec la principale différence qu’elles sont dominées par des animaux (coraux, gorgones, éponges, etc) et non des végétaux.
Ces forêts transforment le paysage et stabilisent le microclimat (température, pH, etc) formant ainsi des oasis de biodiversité hébergeant des espèces d’importance économique et écologique, et des lieux de refuge pour des espèces vulnérables. Ces forêts étant composées d’animaux, elles ne sont pas limitées par le manque de lumière (propre à la photosynthèse végétale). Ainsi, les forêts animales marines prennent toute leur ampleur dans la zone mésophotique (30‑200 m de profondeur) qui présente des conditions optimales à leur développement. A l’échelle des océans, les écosystèmes abrités par ces forêts pourraient s’avérer aussi essentiels que la forêt équatoriale à la préservation de la biodiversité.
Pourtant, leur étude est très récente et limitée à la zone de surface. Très récemment, les forêts animales marines ont été reconnues comme habitats marins vulnérables par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). C'est là tout l'enjeu d'Under The Pole IV et de DEEPLIFE, recueillir des données pour protéger au mieux ces habitats fragiles menacés.

La plongée profonde au service de l'étude des écosystèmes mésophotiques
Plonger dans la zone mésophotique exige une expertise rare et des moyens de pointe.
Au‑delà de 60 mètres, les techniques de plongée classique ne suffisent plus. Under The Pole mobilise des techniques inédites de plongée profonde pour étudier la zone mésophotique. L’intervention du plongeur permet un échantillonnage précis et une adaptabilité inégalée aux conditions du milieu. La pluralité de ses sens, la finesse de ses déplacements et sa capacité d’analyse le rendent incontournable pour observer et mieux connaître les écosystèmes sous‑marins.
Les plongeurs utilisent des propulseurs sous‑marins et des scaphandres à circuits fermés (dits “recycleurs”) qui permettent de plonger de manière plus profonde, plus longtemps. Silencieux et sans bulles, les recycleurs permettent au plongeur d’être au plus près d’une faune marine souvent craintive, et de l'étudier, pour recueillir des données scientifiques pour le programme DEEPLIFE.
Under The Pole IV en images
Le bilan d'Under The Pole IV

Plaidoyer
450km2 d'habitats coralligènes protégés dans l'archipel de Fourni, en Grèce, suite à un travail en collaboration avec l'ONG Archipelagos, une mobilisation citoyenne soutenu par l'activiste Camille Étienne et la communauté locale de Fourni.

Science
Découverte d’une forêt de coraux noirs dans l’archipel norvégien du Svalbard, un écosystème rare et spectaculaire témoignant de la biodiversité remarquable des fonds marins arctiques.

Documentaire
Réalisation d'un reportage par le média international CNN lors d’une mission en Méditerranée, à la recherche d’une oasis encore inconnue.
Le consortium international de recherche
Le consortium scientifique de DEEPLIFE rassemble aujourd’hui 42 scientifiques issus d’institutions de 11 pays :

Michel ANDRÉ, Laboratory of Applied Bioacoustics, Universitat Politècnica de Catalunya, Spain
Lisandro BENEDETTI CECCHI, University of Pisa, Italy
Hugo BISCHOFF, CRIOBE, CNRS, France
Émilie BOISSIN, CRIOBE, UPVD, France
Pim BONGAERTS, California Academy of Sciences, USA
Isabelle BONNARD, CRIOBE, UPVD, France
Joachim CLAUDET, CRIOBE, CNRS, France
Camille CLERISSI, CRIOBE, EPHE, France
Steeve COMEAU, LOV, CNRS, France
Bruno DANIS, Laboratoire de Biologie Marine, Université Libre de Bruxelles, Belgium
Vianney DENIS, Institute of Oceanography, National Taiwan University, Taiwan
Lucia DI IORO, CEFREM, UPVD, France
Charlotte DROMARD, BOREA, Université des Antilles, France
Philippe DUBOIS, Laboratoire de Biologie Marine, Université Libre de Bruxelles, Belgium
Sam DUPONT, Department of Biological and Environmental Sciences, University of Gothenburg, Sweden
Fernando ESPINO RODRIGUEZ, IU ECOAQUA‑ULPGC, Spain
Peter FELDENS, Leibniz Institute for Baltic Sea Research Warnemuende, Germany
Karen FILBEE‑DEXTER, Norwegian Institute of Marine Research, Norway
Giulia FURFARO, DiSTeBA, University of Salento, Italy
Katell GUIZIEN, LECOB, CNRS, France
Vreni HAÜSSERMANN, Huinay Scientific Field Station, Pontificia Universidad Católica de Valparaíso, Escuela de Ciencias del Mar, Facultad de Recursos Naturales, Chile
Bruno HESSE, OOB, CNRS, France,
Juliette JACQUEMONT, University of Washington, USA
Nadine LE BRIS, LECOB, Sorbonne Université, France
Elisabetta MANEA, National Research Council, Institute of Marine Science, Italy
Giacomo MILISENDRA, Stazione Zoologica Anton Dohrn, Italy
Sandra NAVARRO MAYORAL, IU ECOAQUA‑ULPGC, Spain
Francisco OTERO FERRER, IU ECOAQUA‑ULPGC, Spain
Éric PARMENTIER , Laboratory of Functional and Evolutionary Morphology, Freshwater and Oceanic Science Unit of Research, University of Liège, Belgium
Valeriano PARRAVICINI, CRIOBE, EPHE, France
Serge PLANES, CRIOBE, CNRS, Polynésie française
Paul RENAUD, Akvaplan‑niva,Tromsø, Norway / University Centre in Svalbard, Norway
Luiz ROCHA, California Academy of Sciences, USA
Cristina ROMERA CASTILLO, Instituto de Ciencias del Mar‑CSIC, Spain
Sergio ROSSI, DISTEBA, Università del Salento, Italia / Labomar, Universidade Federal do Ceará, Bresil
Mischa SCHOENKE, Leibniz Institute for Baltic Sea Research Warnemuende, Germany
Giovanni STRONA, University of Helsinki, Finland
Nathalie TAPISSIER‑BONTEMPS, CRIOBE, UPVD, France
Lucas TERRANA, Musée d’Histoire Naturelle & Vivarium de Tournai, Belgium
Fernando TUYA CORTÉS, IU ECOAQUA‑ULPGC, Spain
Anton VAN DE PUTTE, University of Liège, Belgium
Mike VAN DER SCHAAR, Laboratory of Applied Bioacoustics, Universitat Politècnica de Catalunya, Spain












